On ne sait plus comment l’appeler, rhinite pollinique, rhume des foins. sauf que les foins sont depuis longtemps coupés, les symptômes sont bien là et arrivent avec l’automne. L’ambroisie c’est maintenant et l’allergie à son pollen est redoutable.

Connaître son ennemi le pollen

Le pollen est un ensemble de protéines et l’élément reproducteur produit par les organes mâles des plantes. Il s’agit de particules plus ou moins fines produites à différentes saisons selon les espèces végétales. Avec le réchauffement climatique et la pollution, les plantes fabriquent aujourd’hui beaucoup plus de pollen qu’il y a 50 ans, car elles sont génétiquement codés pour assurer la survie de leur espèce. La durée de pollinisation s’est également étendue.

Les pollens les plus allergisants sont de petite taille : ils peuvent être transportés par le vent à plusieurs dizaines de kilomètres de leur source. Les pollens que l’on voit se déposer en tapis d’or sont bien souvent les moins agressifs. Très lourds, ils tombent directement au sol ou drapent nos voitures.

Les pollens d’herbacées

Les pollens des herbacées sévissent à partir de juillet et jusqu’en octobre.

L’allergie la plus connue est l’allergie à l’ambroisie ou « herbe à poux » comme l’appellent nos amis québécois.

Si vous avez bien lu comment se reproduisent les plantes ci dessous, vous serez effrayé d’apprendre que l’ambroisie est monoïque : elle porte les deux sexes sur le même plant, ce qui signifie qu’elle peut se reproduire à très grande vitesse. Pour en savoir plus sur cette plante et son identification, consultez notre guide pratique de l’ambroisie.

En France, l’ambroisie sévit dans la vallée du Rhône et tout le pourtour méditérannéen. Cette plante adore les friches et les grands chantiers type construction de LGV et autoroute. Une seule raison : elle ne supporte pas la compétition.

Le syndrome pollen-aliment

Les allergies au pollen sont de plus en plus souvent associées à d’autres symptômes induits par des aliments. On parle du syndrome pollen-aliment.

Le syndrome pollen-aliment est une réaction induite par le terrain allergique de la personne sensible aux pollens qui, au fil des années, va se sensibiliser à d’autres protéines de fruits ou de légumes crus.

La maladie allergique devient globale et se manifeste de différentes façons sur différents organes. Dans le cas du syndrome pollen-aliment, la personne atteinte de pollinose souffre de démangeaisons et de gonflements de la sphère orale (bouche, gorge, lèvres, langue) lorsqu’elle consomme certains aliments dont les protéines sont voisines à celles des pollens auxquels elle est allergique.

• pour les allergies à l’ambroisie :  pastèque, pêche, carotte…

Les facteurs aggravants

La rhinite allergique saisonnière dépend de nombreux facteurs :

• le climat joue un rôle important sur la dissémination des pollens. Le froid et la sécheresse diminuent la propagation des pollens alors qu’un temps chaud et humide augmente leur concentration ;
• suivant les régions, le type de pollen et la période de pollinisation varient ;
• la pollution joue également un rôle d’irritant. Elle agresse les muqueuses nasales et les bronches et les rend plus fragiles et plus susceptibles de réagir aux pollens ;
• la fumée de cigarette ;
• le réchauffement climatique fait que certains pollens se retrouvent dans des régions autrefois épargnées ou apparaissent plus précocement.

Découvrez-en plus sur l’ambroisie en consultant  notre guide pratique de l’ambroisie.