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Que penser de l’immunothérapie orale? Une maman témoigne.

Allergologue,insatiable curieuse et passionnée, j'écris sur l'allergie classique et insolite. J'aime livrer des infos accessibles pour tous et soulager le quotidien des allergiques. Mon dernier ouvrage s'intitule "Les nouvelles allergies comment les reconnaître " aux éditions du Rocher.
Que penser de l’immunothérapie orale? Une maman témoigne. Posted on 16 novembre 2024Leave a comment
Allergologue,insatiable curieuse et passionnée, j'écris sur l'allergie classique et insolite. J'aime livrer des infos accessibles pour tous et soulager le quotidien des allergiques. Mon dernier ouvrage s'intitule "Les nouvelles allergies comment les reconnaître " aux éditions du Rocher.

Durant des décennies, l’éviction de l’aliment responsable de l’allergie alimentaire était le seule solution disponible. Depuis plusieurs années, une nouvelle voie de prise en charge a vu le jour. Il s’agit de l’immunothérapie orale (ITO). Nous allons suivre le parcours d’un enfant de 11 ans poly-allergique alimentaire du test de provocation initial à la mise en place de l’ITO . Sa maman Chloé nous raconte.

L’étape initiale: le TPO

Mon fils de 11 ans est multi-allergique depuis l’âge d’1 an avec la découverte de l’allergie à l’oeuf. Ensuite tout s’est enchainé avec allergie au chat, au chien, aux fruits à coques. Sa première réaction anaphylactique à 3 ans 1/2, c’était avec le pois. Puis il a réagit au cheval avec en plus une réaction majeure en mangeant de la truite vers l’âge de 4 ans. Dans la même année il y a eu des multiplication des réactions modérées avec le lait brebis, de chèvre, le melon, les lentilles. Sur les conseils de l’allergologue et après bilan , on a retiré de son alimentation les poissons et, les fruits à coque, les légumineuses. En cas de contact avec ces aliments, il pouvait présenter des symptômes comme un œdème du larynx ( sa voix se modifiait) et de la bouche, des difficultés à respirer et une urticaire. Courant 2023, notre allergologue nous propose de l’adresser, dans le cadre de son bilan un test de provocation orale (TPO) réalisé à l’hôpital, pour le poisson et un autre pour l’arachide en Mars 2024 . Ils se sont bien passés , sans stress.

Mon fils adorait le poisson avant l’allergie donc il était très motivé. Pour l’arachide, il l’était beaucoup moins ! Mais les biscuits de cacahuètes soufflées donnés lors du TPO l’ont convaincu. Le plus dur selon lui, c’est le cathéter lors des journées à l’hôpital. Bonne nouvelle, il peut manger à nouveau certains poissons mais cuits ! Pas question de Sushis!

Je suis convaincue qu’en accompagnant nos enfants dans ces démarches on peut vraiment améliorer leur qualité de vie. Je suis à chaque fois bluffée par l’accompagnement des équipes médicales. Ils sont vraiment fantastiques pour aider les enfants . Je souligne quand même l’importance d’être vraiment aussi calme que possible pour aider son enfant.

Une réaction sévère à la noisette;

En Juin 2024, il présente une anaphylaxie après un contact accidentel avec de la noisette. On a eu peur!

Le début de L’ITO à la noisette

Quelques mois plus tard le 12 novembre 2024 , on débute une immunothérapie à la noisette. Il faut initialement passer par la case du TPO pour connaitre la dose qu’il faudra prendre à la maison. Je ne vous cache pas qu’avec le choc anaphylactique précédemment , cette fois-ci c’était beaucoup de stress pour mon fils. Il a pu expliquer ses craintes en arrivant le matin, il a été écouté et une infirmière lui a proposé l’hypnose pour se détendre et le masque avec gaz hilarant pour la pose de cathéter. Ça s’est très bien passé. Des symptômes minimes se sont déclarés avec la quantité de 1/12 de gaufrette à la noisette. Donc l’équipe médical n’a pas augmenté les doses . Mon fils doit prendre cette quantité minime chaque jour.

On m’a bien expliqué qu’il ne faut pas que mon enfant fasse de sport ou s’énerve dans les 2 heures qui suivent la prise du petit morceau de gaufrette.

Je le redis, il faut être aussi calmes que possible pour aider son enfant. Et puis les hôpitaux pour enfants sont aussi des lieux qui essayent d’être sympas et accueillants : mon fils joue au babyfoot avec un autre patient, ils rient… c’est chouette. Il y a des jeux . On leur demande ce qu’ils préfèrent manger… enfin je suis vraiment épatée par leur bienveillance.

ITO : le ressenti de l’enfant.

Stressé comme je vous l’ai dit mais il me raconte s’être senti confiant et bien entouré quand on a proposé des méthodes pour réduire le stress. Content ensuite car il a aimé le goût du biscuit!

Et idem quand il a commencé à sentir les premières réactions à la troisième dose: les infirmières et le médecin ont justement expliqué que c’était normal et logique… il a été rassuré et motivé pour continuer surtout, dit-il, qu’on lui a annoncé que dans quelques temps , si ça marche, il y aura des bonbons au chocolat et et un célèbre barre chocolatée dans la suite du protocole !

Et pour la suite ?

On doit retourner dans le service en décembre pour voir où ça en est pour la noisette et adapter le protocole.

6 TPO prévus pour début 2025: amandes, cajou, pistaches, pois, lentilles et pois chiches

En parallèle, il recommence à manger de l’œuf en petites quantités dans gâteaux industriels

Photo © Freepik

Allergologue,insatiable curieuse et passionnée, j'écris sur l'allergie classique et insolite. J'aime livrer des infos accessibles pour tous et soulager le quotidien des allergiques. Mon dernier ouvrage s'intitule "Les nouvelles allergies comment les reconnaître " aux éditions du Rocher.

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