Depuis plus d’un an , le virus Covid-19 est notre ennemi farouche. Les campagnes de vaccination débutent depuis peu en France. Il faut prendre en compte, sans s’alarmer, les rares phénomènes de choc anaphylactique répertoriés dans d’autres pays. La Fédération Française d’Allergologie (FFAL) oeuvre pour rassurer et donner la bonne conduite à tenir. Le but est de ne pas céder à la panique et d’encombrer inutilement les consultations d’allergologie.
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Les excipients mis en cause
Le PEG est le premier excipient incriminé dans les rares chocs anaphylactiques observés après injection du Vaccin Pfizer-BioNTech .
Il en existe différentes catégories retrouvées pour exemple dans les cosmétiques ou de nombreux médicaments. Plus spécifiquement, on peut citer sa présence dans des laxatifs osmotiques à base de macrogol (polyéthylène glycol 3350) ou de polyéthylène glycol 4000 .
Vous en avez peut-être déjà absorbé sans le savoir et sans aucune réaction. Il n’y a pas de contre indication à l’injection. À contrario, en cas d’antécédent d’allergie à l’un de ces produits, contactez votre allergologue.
D’autres coupables ?
C’est sans compter sur deux autres potentiels suspects. Il s’agit du polysorbate, composant de certains médicaments injectables. Cette substance est reconnue comme la cause de très rares chocs anaphylactiques. La trométhamine, présente dans plusieurs produits de contraste est du même acabit.
Par conséquent, les personnes allergiques connus à ces produits doivent contacter leur allergologue . Des tests cutanés pourront infirmer ou confirmer une possible vaccination
Consulter en cas d’allergie alimentaire
Si vous êtes allergiques aux pneumallergènes ( acariens, animaux, pollens, moisissures, blattes) ou aux aliments rassurez -vous. De fait, vous pouvez être vaccinés sans passer par la case allergologue. Pour plus de renseignements, contactez le N° vert de l’association Asthme et Allergies
(0 800 19 20 21)
Le professeur Frédéric de Blay, Président de la Fédération française d’allergologie rappelle que » Les 30% de personnes allergiques en France, y compris sévères, n’ont pas besoin de consulter un allergologue avant la vaccination. Seuls les patients avec certains antécédents doivent consulter. Il s’agit d’antécédents de réaction sévère à un médicament injectable, un autre vaccin, ou un médicament non identifié . Cette démarche permet de s’assurer qu’ils ne présentent pas de contre-indication avant la vaccination”
Se faire vacciner contre la Covid 19 en toute sécurité
Toutes les équipes de vaccination sont informées des risques allergiques. La gestion d’un effet indésirable est prise en compte. Les équipes soignantes sont préparées à toutes les éventualités. C’est pour cette raison, que la personne vaccinée reste en surveillance entre 15 et 30 minutes .
Les seringues d’adrénaline sont à portées de main des équipes , afin d’agir rapidement au moindre choc anaphylactique durant ce délai.
Quid de la seconde injection?
Sur cette question, La FFAL anticipe dans son dernier communiqué, l’attitude à adopter. Aussi, nous pouvons saluer sa réactivité face à ce défi.
La fréquence des allergies à ce nouveau vaccin reste comparable à celle connue pour les autres vaccins ( 1 cas /100 000).
La composition de la FFAl
La FFAl regroupe différentes instances
- La Société française d’allergologie (SFA)
- Le Syndicat français des allergologues (SYFAL),
- L’Association nationale de formation continue en allergologie (ANAFORCAL),
- Le Collège des enseignants d’allergologie (CEA), L’association de patients Asthme & Allergies (A&A) et l’Association française pour la prévention des allergies (AFPRAL).
illustration : Freepik
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Bonjour,
Je vous envoie ce message afin de partager mon inquietude vis a vis la 1ere dose de vaccination au Pfizer prevue pour mon pere 73ans la semaine prochaine. Il a deja eu un antecedent aux produits de contraste et au venin de guepes. Qu’ est ce que vous nous conseillez de faire dans ce cas?
Merci,
Jessy
L’allergie au venin n’a rien à voir, par contre s’il a eu une allergie aux produits de contraste iodés, il doit bénéficier d’un bilan allergologue avant sa vaccination.